Trombone à pistons Couesnon Monopole

Model Monopole Conservatoires argenté

Petite histoire de la remise en état d’un vieux trombone à pistons

Cela pourrait commencer par:

 » Il était une fois ma cousine Catherine et le trombone de son Grand-père Georges Marie Joseph, enfant de l’assistance publique né le 20 sept 1903 Paris 6° et décédé à Boulogne sur mer le 14 jan 1993……. « 

Il y a quelques mois, Catherine, en réalité ma cousine germaine éloigné au 1° degré m’appelle pour la remise en état du trombone à pistons ayant appartenu à son grand-père Georges.

Cousine Catherine ne joue pas de cet instrument, mais Fanny, sa « bru » fan de musique baroque et de « musiques oubliées « , pratique la flûte traversière et autres flûtes, la musette, la saqueboute…, ainsi que le trombone à coulisse au sein d’une formation de jazz toulousaine  » Octopussy », et aussi la clarinette, bref…Le vieux Couesnon Monopole à pistons pourrait sonner à nouveau entre ses mains.

Pour la petite histoire, ce trombone est le second instrument du « tirailleur Georges », acheté au début des années 60, pour remplacer celui qui l’accompagna à Taza au Maroc dans les années 20 en tant que musicien de la musique de garnison du 4e Régiment Etranger d’Infanterie (4e REI).

(2° par la droite rang du haut)

A son retour du Maroc, il réintègre l’harmonie de Boubers-sur-Canche dans le Pas de Calais, harmonie qu’il dirigera de nombreuses années en tant que sous-chef !

Le trombone arrive à l’atelier. Bien entretenu par son propriétaire et au décès de ce dernier, précieusement conservé. Le temps a oxydé l’argenture, mais il n’y a pas trop de « pocs » , seules quelques coulisses bloquées, mais les pistons sont fonctionnels.

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La gamme dite « Monopole » des instruments Couesnon s’est popularisée à partir de début 1900. Cette série d’instrument haut de gamme a été spécialement fabriquée pour les conservatoires et les musiques militaires.
La société Couesnon fournit alors de nombreux orchestres (Conservatoires, Beaux-Arts), les fanfares officielles (ministères de la Guerre et de la Marine, Garde républicaine), puis après guerre, les musiciens de jazz, en particulier sur le continent américain, qui assure 50 % de ses ventes.

Le travail commence par le démontage des pistons, le déblocage des coulisses, le débosselage, le nettoyage et l’avivage. la fabrication et le remplacement des butées en feutre inferieures et supérieures.

Puis viens l’heure de la lubrification, du remontage, de l’essai et de la restitution.

Le tout teinté d’émotion, car il y a moins d’un an, nous étions réunis Catherine, une partie de la famille et moi-même, à Boubers-sur-Canche pour déposer les cendres de mon père dans le caveau familial.

La touche finale à cet article, une petite vidéo de l’essai du trombone par Fanny. C’est toujours un grand plaisir pour le réparateur d’entendre le musicien faire sonner son instrument.

2 Responses

  • Merci d’avoir pris le temps d’expliquer tout ca, on est fiers d’avoir transporté ce trombone depuis Lille jusqu’à l’atelier à Perpignan !!

    • Merci à vous pour le transport, pour votre chaleureux accueil gastronomique et musical au Boulou.
      Très cordialement.
      David.

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